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Biodiversité dans l’Anthropocène : Dynamique, Fonction et Gestion | EE33

Séparés par des virgules

Un nouveau projet sur la gestion des rongeurs aquatiques envahissants démarre

Depuis leur introduction en France, le Ragondin et le Rat musqué ont largement envahi la quasi-totalité des zones humides notamment celles présentes dans la région Pays de la Loire. Plusieurs études ont caractérisé leurs impacts qu’ils soient environnementaux (e.g. impact sur la biodiversité), sanitaires (e.g. transmission de zoonoses), ou économiques (e.g. dégâts agricoles). Ce sont ces impacts qui justifient l’organisation annuelle d’opérations de lutte collective et individuelle en France. Ces deux rongeurs aquatiques envahissants (RAE) sont d’ailleurs classés espèces exotiques envahissantes au titre de l’environnement par l’Europe et la France. 

En Pays de la Loire, BiodivAG a contribué à la publication d’une étude en 2021 qui montre que le nombre de RAE piégés et de piégeurs ont augmenté de 50 % sur les 10 dernières années, soit près de 300 000 RAE capturés pour 3 000 piégeurs en 2016 (Bonnet et al. 2021). Toutefois, il semble que les programmes de contrôle des RAE ne permettent pas de limiter l’augmentation des populations de RAE. De plus, l’évolution climatique de ces dernières années, plutôt favorable aux RAE avec une absence d’hivers rigoureux, n’affecte pas les populations.

Une convention signée entre BiodivAG, l’EPTB Sèvre Nantaise et la FDGDON 49 animatrice de ce projet, a pour intérêt de cadrer une démarche d’étude scientifique engagée. Pour cela un étudiant de Master 2 Ewen Marchand a été recruté pour conduire ces premières analyses. L’un des objectifs de l’action de BiodivAG est d’améliorer les connaissances scientifiques sur les populations de RAE qui se sont établies sur le territoire des communes situées sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise et partie Maine-et-Loire exclusivement. Il concerne tous les cours d’eau et les zones humides de ce territoire. L’étude porte sur un état des lieux du piégeage dans l’EPTB Sèvre Nantaise sur les 10 dernières années afin d’étudier la variation des captures au cours du temps, et une analyse spatiale des captures de RAE en fonction de l’occupation du sol, type d’habitat, réseau hydrographique, des ouvrages potentiellement à risque sur les communes, …

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