Thèmes de recherche

Les réponses des espèces à l’hétérogénéité et aux dynamiques du paysage dans les systèmes anthropisés

Le changement d’utilisation des terres (pour l’agriculture ou l’urbanisation notamment) est une des cinq causes majeures de l’érosion de la biodiversité, avec l’exploitation directe des ressources, le changement climatique, les pollutions et introductions des espèces exotiques envahissantes (IPBES). Toutefois, les mécanismes qui sous-tendent l’effet des activités anthropiques sur la dynamique de la biodiversité restent mal connus en raison des processus et interactions complexes (directs, indirects, synergiques, en cascade…) qui opèrent entre les espèces et l’environnement, et les espèces entre elles.
BiodivAG conduit des recherches qui visent à comprendre comment la biodiversité, à travers différents niveaux fonctionnels, s’ajuste et répond aux changements de l’environnement dont l’homme est un acteur majeur (figure ci-après).

Figure : Réponses écologiques et comportementales de la biodiversité face aux activités anthropiques affectant les fonctions écologiques dans les écosystèmes. (Adapté de Wilson et al. 2020).

La gestion durable et territoriale de la biodiversité

Le paysage émerge des interactions socio-écologiques entre les sociétés humaines et les écosystèmes qui opèrent sur un territoire. Travailler à l’échelle du paysage apparaît donc déterminant pour i) comprendre les dynamiques socio-écologiques qui gouvernent la dynamique de la biodiversité et ii) contextualiser et observer les décisions prises par les sociétés humaines sur l’usage des sols. Au côté des acteurs du territoire, BiodivAG mène des projets de recherche appliquée avec des approches interdisciplinaires afin de participer aux réflexions sur la coexistence homme-biodiversité dans des paysages multifonctionnels dans lesquels l’agriculture et l’urbanisation représentent des forçages anthropiques majeurs. Par exemple, BiodivAG s’intéresse i) à la gestion des espèces exotiques envahissantes qui impactent la dynamique des socio-écosystèmes, ii) à la coexistence homme-biodiversité à l’intérieur et à la périphérie de zones protégées, en milieu urbain, péri-urbain et agricole, et iii) à la gestion d’espèces qui fournissent des services et desservies écosystémiques décisifs dans les socio-écosystèmes. 

Figure : Cadre conceptuel simplifié d'un socio-écosystème impliquant la relation homme-biodiversité. (Adapté de MAES EU 2013 et du réseau des zones ateliers Bretagnolle et al. 2019).